- mégalomanie
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• 1865; de mégalo- et -manie1 ♦ Méd. Comportement pathologique caractérisé par le désir excessif de gloire, de puissance ou par l'illusion qu'on les possède (délire, folie des grandeurs). Mégalomanie du paranoïaque.2 ♦ Cour. Ambition, orgueil démesurés; goût du colossal.Synonymes :- folie des grandeursmégalomanien. f. Désir immodéré de puissance, goût des réalisations grandioses.|| PSYCHOPATHOL Délire des grandeurs.⇒MÉGALOMANIE, subst. fém.A. —PATHOL. Délire de grandeur, surestimation de soi qui se rencontre chez les sujets dont le jugement est affaibli (d'apr. Psychol. 1969). Synon. folie des grandeurs:• —. Toute cette correspondance [de M. de Saint-Cyran] avec d'Andilly rend le même son alarmant, présente le même caractère morbide. (...) à l'époque où ces lettres furent écrites, — vers 1620, — les troubles cérébraux dont nous cherchons le diagnostic, atteignent leur plus haut degré d'intensité (...). C'est une mégalomanie douce qui s'épuise en paroles et ne tend pas à l'action.BREMOND, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.54.B. — P. ext. Ambition, orgueil démesuré, goût du grandiose, du colossal. Mégalomanie d'un nouveau riche. Ce qui fut appelé mégalomanie chez M. Hanotaux (...) n'était que rêve de l'action. Oui, remplir son mérite, servir son pays, cueillir ces fruits de gloire (...) deviennent aisément le seul digne objet de désir! (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p.24). «Ce gaillard-là, sans moi, ne serait peut-être pas devenu pape (...)». Mais j'ajoute aussitôt que dans cette phrase à fort grossissement, le «sans moi» devrait tout de même ne pas prendre un accent de mégalomanie ridicule (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p.237).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1865 (LITTRÉ-ROBIN). Comp. des élém. formants mégalo- «le grand, les grandeurs» péj. et -manie «goût maniaque ou morbide», v. -mane2. Fréq. abs. littér.:24.
mégalomanie [megalɔmani] n. f.ÉTYM. 1873; de mégalo-, et -manie.❖1 Méd. Comportement pathologique caractérisé par le désir excessif de gloire et de puissance ou par l'illusion qu'on les possède (idées, délire de grandeur).0 Louis XIV est l'homme qui a révoqué l'Édit de Nantes, — cet Édit que Henri IV eût été probablement amené à révoquer, lui aussi, s'il eût vécu davantage. Cela suffit : tout ce qui est peccadille ou idée géniale chez le grand-père devient mégalomanie ou vice abominable chez son descendant.Louis Bertrand, Louis XIV, I, III.❖DÉR. Mégalomane, mégalomaniaque.
Encyclopédie Universelle. 2012.